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IX. OXYRHINA DESORII Agass.

OXYRHINA DESORII Tafel 37 fig. 8-13

© ETH-Bibliothek Zürich, Alte Drucke

Vol. 3, Tab. 37, fig. 8-13

Cette espèce nous fournit un exemple frappant de la difficulté qu'il y a á déterminer des espèces, lorsqu'on a á faire á un grand nombre d'exemplaires qui présentent toutes sortes de variations. Il est probable que si je n'avais eu á ma disposition qu'un exemplaire de l’Oxyrh. Desorii, la dent de fig. 10 par exemple, je n'aurais pas hésité un instant á la distinguer de l’Oxyrh. hastalis, en particulier des dents larges et plates telles que fig. 8, 9, 10, 16 de Tab. 34. Mais comme il existe un grand nombre de dents qui, au premier abord, établissent un passage insensible de l'une de ces espèces á l'autre, j'ai été longtemps indécis de quelle manière je tracerais les limites entre elles. C'est M. Desor qui le premier ma fait remarquer le caractère essentiel qui la distingue de ses congénères; aussi me suis-je empressé de la dédier à mon ami qui s'est déjà acquis tant d'autres titres plus importans á ma reconnaissance, par la constance avec laquelle il m'a assisté depuis plusieurs années dans mes recherches scientifiques.

Relativement á leur hauteur, les dents de notre Oxyrh. Desorii sont bien moins larges que celles de l’Oxyrh. hastalis; de plus elles sont épaisses et presque semicylindriques; et le cône de la dent au lieu d’être droit, se courbe d'abord un peu en dehors pour se replier ensuite en dedans; et lorsque la pointe, de son côté, se recourbe á son tour en dehors, le profil de la dent prend une apparence très-ondulée, qui contraste avec la forme droite et uniformément fléchie en dehors de l’Oxyrh. hastalis. La face externe, au lieu d’être concave, est plutôt un peu bombée près de la base de l'émail, et au lieu des deux sillons latéraux que nous avons signalés dans l’Oxyrh. hastalis, nous n'avons ici qu'un sillon médian, qui ordinairement ne s'étend pas au-delà de la moitié de la hauteur (voyez la coupe C).

C'est une espèce très-fréquente dans les dépôts tertiaires moyens. Les originaux de fig. 8-10, qui se trouvent au Musée de Zurich, proviennent de la molasse suisse d'Otmarsingen et de Würenlos dans le canton d'Argovie. Les dents de fig. 11-13 appartiennent á M. le comte de Münster, et proviennent en partie de la molasse d'Ulm, en partie des terrains tertiaires d'Osnabrück et de Bünde. Il en existe aussi de fort beaux exemplaires au Musée de Carlsruhe au Musée de Stuttgart et dans plusieurs collections de Suisse.

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