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CONCLUSIONS GENERALES RELATIVES AUX ICHTHYODORULITHES

 

Ne connaissant pas encore de caractère générique distinctif entre les rayons épineux des Myliobates et des Trygon, et en possédant d'ailleurs des espèces très-bien conservées, qui doivent figurer dans la troisième partie de ce volume, j'y renvoie pour la description de leurs rayons épineux et de ceux des espèces que je connais moins complètement.

 

En terminant cette première partie, je ferai cependant encore une observation générale sur les différences constantes que j'ai remarquées entre les rayons épineux des Raies, des Chimères et des Squales, dans l'acception la plus générale de ce nom. C'est que les rayons des Raies n'ont pas de cavité intérieure et qu'ils sont déprimés, plus ou moins aplatis et armés de dents le long de leurs bords extérieurs; tandis que ceux des Chimères et des Squales sont plus ou moins arrondis ou comprimés, portent leurs dents, lorsqu'ils en sont pourvus, aux bords postérieurs, et ont une cavité intérieure.

 

Il est donc évident que la plupart des genres d'Ichthyodorulithes que j'ai décrits se rapprochent beaucoup plus du type des Squales que du type des Raies. Il n'y a même que les genres Pleuracanthus et Ptychacanthus qui aient une ressemblance marquante avec cette dernière famille, tandis que les chaux paraissent se rapprocher des Chimères. Ces affinités ne sont pas seulement exprimées dans la forme de ces différens rayons, la comparaison des dents de toutes les époques géologiques conduit au même résultat et prouve en même temps que c'est avec le genre Cestracion que ces genres éteints de Squales des formations anciennes ont les rapports les plus frappans.

 

Une énumération sommaire de tous les Ichthyodorulithes connus, rangées d’après, les formations dans lesquelles on les trouve, contribuera peut-être á faire découvrir les autres parties du corps de ces poissons; la voici: