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I. PSAMMODUS RUGOSUS Agass.

Psammodus rugosus Tafel 12 fig. 14, 15Psammodus rugosus Tafel 12 fig. 16, 17, 18Psammodus rugosus Tafel 19 fig. 15Psammodus rugosus Tafel 12 fig. 15 bPsammodus rugosus Tafel 12 fig. 15 b

© ETH-Bibliothek Zürich, Alte Drucke

Vol. 3. tab. 12 fig. 14 - 18 et tab. 19 fig. 15.

 

Dens tritor rugosus Miller Catal. Msc. du Musée de Bristol.

 

Je connais peu de dents de cette espèce; celles que j'ai vues sont remarquables par leur grandeur, autant que par leur forme aplatie. Elles ressemblent si peu á des dents de poissons, que certainement personne, au premier coup-d'oeil, ne les prendrait pour ce qu'elles sont; il m'a fallu toutes les formes intermédiaires qui les lient aux Acrodes, aux Ptychodes et Cestracions, pour me convaincre que ce sont des dents de poissons de l'ordre des Placoides, voisins des Squales. La plus grande de celles que j'ai représentées fig. 17 (vue d'en haut), et fig. 18 (en profil), se trouve au Musée de Bristol et provient du calcaire carbonifère des environs de cette ville. Elle est très-large proportionnellement á sa longueur; sur le milieu du bord postérieur s’élève un mamelon arrondi et allongé, qui s'aperçoit mieux dans la figure de profil, fig. 18, que vu d'en haut, fig. 17; cependant, d’après cette dernière figure, on se fait une plus juste idée de ses rapports avec la surface molaire. La partie émaillée de la dent est une plaque assez mince, tandis que l'os qui la supporte est au moins trois fois plus épais et d'un tissu réticulé très-grossier. (Comparez á cet égard les fig. 15, 15 a et 16 qui représentent une de ces dents, brisée aux bords, vue d'en haut fig. 16, et de profil fig. 15 avec grossissement de son tissu osseux fig. 15 a). La surface supérieure est ornée de fines mailles irrégulières á bords épais, qui deviennent fréquemment sinueuses, et prennent alors l'aspect de rides frangées, affectant le plus souvent une direction transversale. Dans la fig. 17, les rides frangées prévalent au milieu, et le tissu en mailles sur les bords. La coupe de la dent fig. 16 présente également une partie émaillée proportionnellement mince, composée de petits tubes ou de fibres perpendiculaires formant une couche plus mince, dans la partie antérieure de la dent, et plus épaisse dans sa partie postérieure. Le tissu de cet émail est très-bien conservé, mieux même que dans celles qui montrent plus complètement la forme générale de la couronne. Il n'en est pas de même de l'os granulé qui la porte, et qui est au moins quatre fois plus épais que l'émail dans sa partie la plus large; cet os est en partie remplacé par de petits cristaux de spath calcaire. La fig. 15 montre aussi quelle saillie forme la bosse qui se trouve sur le milieu de la partie postérieure de la dent. Cette dent est maintenant déposée au Musée de Paris; elle - m'a été communiquée par Cuvier, dans le laboratoire duquel elle se trouvait en 1831. La plus petite de ces dents, fig. 14, qui provient aussi, comme les précédentes, du cal caire carbonifère de Bristol, a des cornes saillantes á son bord antérieur et des rides frangées, parallèles entre elles, depuis le tiers postérieur jusqu'au bord antérieur. Le tiers postérieur est complètement lisse, comme dans le Psammodus porosus; ce qui me paraît indiquer une affinité intime entre ces deux espèces. Depuis que la planche 12 est publiée, Lord Cole m'a communiqué un dessin très-détaillé d'une autre dent de cette espèce qui surpasse de beaucoup en grandeur celle de la fig. 17. Elle provient du calcaire carbonifère d'Esky, comté de Sligo, en Irlande: cette dent est si remarquable par sa taille, que je l'ai reproduite tab. 19, fig. 15, vue d'en haut, fig. 15 a de profil, suivant son diamètre longitudinal et fig. 15 b, de profil transversalement; les fig. fig. 15 c et 15 d représentent des portions de la surface grossie: en c ce sont les mailles de la partie réticulée de la couronne que l'on voit, et en d les rides frangées qui la traversent. La coupe longitudinale la représente toute plate, sans bosse arrondie á son bord postérieur. J'ai encore vu au Musée de Bonn deux petites dents de Psammodus, provenant du calcaire de l'Eifel, de Geroldstein, que je crois devoir rapporter á cette espèce.

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References for PSAMMODUS RUGOSUS