« previous article table of contents next article »
I. ASTERACANTHUS ORNATISSIMUS Agass.
Ichthyodorulithes heddingtonensis Buck. et de la Bèche.
Vol. 3. Tab. 8
© ETH-Bibliothek Zürich, Alte Drucke
Parmi les pièces figurées dans cette planche, celles que représentent les fig. 7 et 8 sont les seules sur le gisement desquelles j'aie des renseignemens précis. Elles proviennent de l'argile de Kimmeridge de la colline de Shotover près d'Oxford, et setrouvent dans la collection de Sir Phil. Egerton. M. Hugi en a trouvé dans le Calcaire Portlandien des environs de Soleure un assez grand nombre d'exemplaires, dont phisieurs sont dans un état parfait de conservation. J'ai tout lieu de croire que l'exemplaire représenté par les figures 1, 2 et 3, et qui se trouve au Muséum d'Histoire naturelle á Paris, provient également de Soleure. Cuvier en ignorait l'origine, mais je tiens de M. Hugi qu'il en avait envoyé un á Paris; d'ailleurs l'aspect et l'état et le mode de conservation de l'exemplaire de Paris rappellent tellement les exemplaires de Soleure, que je ne doute pas qu'ils ne proviennent de la même localité. L'Ichthyodorulithes heddingtonensis de MM. Buckland et de la Bèche est aussi le même; mais l'exemplaire figuré et décrit par ces messieurs, provenait de l’argile de Kimmeridge d'Heddington. L'origine des fragmens représentés fig. 9 et l0 m'est entièrementinconnue; ces pièces se trouvent au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Ces rayons sont très-gros, légèrement arqués (fig. 2), et tant soit peu courbés sur le côté (fig. 3). Les faces latérales (fig. 2) et le bord antérieur (fig. 1) qui est très-arrondi, sont couverts d'étoiles saillantes, semblables á des tubercules rayonnés, disposées en séries telles, qu'elles paraissent longitudinales dans la partie inférieure du rayon (fig. 1 et 2) et plutôt transversales dans la partie supérieure (fig. 7), où elles forment des lignes ondulées comme un S très-ouvert, quoique la disposition en séries longitudinales s'y remarque encore. Ces tubercules (fig. 11) recouverts d'émail, ont leur centre élevé et terminé en une pointe d'où divergent 9 á 10 arêtes tranchantes qui se terminent á une aréole lisse qui entoure la base de chaque tubercule. La face postérieure du rayon présente différens aspects á différentes hauteurs; vers la moitié inférieure, la cavité intérieure qui est considérable et s'étend jusque près de la pointe du rayon, s'ouvre en forme de large sillon dont les bords sont arrondis et qui va en se dilatant vers la base (fig. 3 et 4), vers le milieu du rayon la face postérieure est presque plane et armée dans sa partie moyenne de deux rangées de dents un peu arquées, légèrement comprimées, fortement striées comme les tubercules latéraux á bords tranchans, alternant les unes avec les autres dans les deux séries (fig. 3), vers la pointe du rayon ces deux rangées dé dents se rapprochent de plus en plus l'une de l'autre, et la partie de la face postérieure où elles sont implantées devient de plus en plus saillante (fig. 7 et 5), ensorte que, vers la pointe, lerayon semble porter une quille á son bord postérieur. D'ailleurs toute cette face postérieure, ainsi que la racine du rayon qui est taillée obliquement et dont le contour s'arrondit sur le bord antérieur, est finement striée longitudinalement.
Les figures 7 et 8 représentent deux fragmens d'un même rayon, dont la partie intermédiaire manque; le fragment de la fig. 8 est dessiné du côté gauche (par inadvertence du lithographe il est renversé la pointe en bas) et celui de la fig. 7 du côté droit. Les fig. 9 et 10 représentent les deux le même fragment, de profil fig. 9, et par son bord antérieur fig. 10. La fig. 5 donne la coupe du fragment fig. 7, la fig. 4 celle du rayon fig. 1, 2 et 3, prise en haut du sillon postérieur, et la fig. 6 celle du bout du même rayon. La fig. 1 représente ce rayon par son bord antérieur, la fig. 2 en profil, et la fig. 3 par sa face postérieure.
------------------------------------------------------------------------------
References for ASTERACANTHUS ORNATISSIMUS