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CHAPITRE XVIII. DU GENRE PTYCHACANTHUS
L'aiguillon de Raie fossile représenté dans le tome XIV des Ann. du Mus. est conformé d'une manière si particulière, qu'il ne peut être exactement rapporté ni aux Pastenagues, ni aux Mourines. La différence de substance du corps de l'aiguillon et de ses dents, leur séparation bien marquée par un fort sillon, la fine dentelure de ses grosses dents latérales, sont autant de caractères qui ne s'accordent ni avec l'un ni avec l'autre des genres de Raies connus qui portent un ou plusieurs aiguillons á la queue; c'est pourquoi je présume 'que l'animal auquel il a appartenu constituait un. genre particulier, auquel on découvrira peut-être aussi une dentition particulière. Et s'il était permis de hasarder une conjecture sur un poisson d’après un seul rayon, je penserais qu'intermédiaire entre les Trygon et les Myliobates, il avait probablement des dents analogues á celles des Myliobates, mais en petit pavé uniforme, peut-être entièrement semblables aux dents latérales du M. Aquila. J'infère cela de la grande égalité entre toutes les dents de l'aiguillon caudal et de la plus grande affinité de l'aiguillon même avec celui des Mourines qu'avec celui des Pastenagues. Je propose de nommer ce genre Ptychacanthus et l'espèce
