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Du GENRE CESTRACION

Cestracion Tafel J fig. 1, 2, 3

© ETH-Bibliothek Zürich, Alte Drucke

Tab. J fig. 1 - 3

 

 

Les canaux médullaires de la racine sont assez gros pour être visibles même á l'oeil nu. Les mailles qu'ils forment sont très irrégulières, et l'on distingue dans chaque dent plusieurs canaux principaux qui sont réunis par des branches anastomosées moins considérables. De ce réseau partent des canaux verticaux qui diminuent de largeur en montant vers la surface de la dent. Ces canaux sont presque rectilignes, ou faiblement ondulés; ils se ramifient á la manière des peupliers d'Italie en détachant des branches qui montent sous un angle très-aigu. On observe rarement des anastomoses entre ces branches. Une tranche horizontale de la dent montre les ouvertures de ces canaux, autour desquelles se voient les tubes calcifères disposés en lignes rayonnantes. Ces tubes calcifères sont excessivement fins et très-ramifiés, de manière qu'il faut un grossissement très-considérable pour apercevoir leurs fines branches. Sous des grossissemens moindres, la dentine paraît comme feutrée. Les systèmes de tubes qui dépendent de chacun de ces canaux médullaires, ne montrent pas de lisières distinctes, comme c'est le cas de plusieurs autres genres de poissons cartilagineux á dents plates; ils se confondent au contraire sur leurs limites, et ce caractère pourra toujours servir á distinguer une dent de Myliobates ou de Chimère, d'une dent de Cestracionte. Les tubes calcaires deviennent de plus en plus fins vers la surface de la dent et forment, á la limite de la dentine et de l'émail, une couche d'un feutre inextricable même sous les plus forts grossissemens. Les tubes calcaires sont beaucoup moins nombreux et beaucoup moins serrés, mais, en revanche, plus gros dans la dentine de la racine. La dentine elle-même ne prend nullement part á la formation des rides et des inégalités qui existent á la surface extérieure de la couronne. Celles-ci sont formées uniquement par la couche émaillée qui est superposée á la dentine. Mais cet émail est, á proprement parler, une véritable dentine. On n'y voit aucune trace de prismes ou de fibres constituantes, seulement les tubes calcifères sont arrangés d'une autre manière. D'abord ils sont plus gros et beaucoup plus distincts que ceux de la dentine proprement dite; et tandis que ces derniers sont très-ramifiés, ceux-ci sont au contraire tout-à-fait parallèles, rectilignes et verticaux á la surface de l'émail. Ils paraissent prendre naissance à la surface extérieure et diminuer en pénétrant dans l'intérieur de la dent. Je n'ai pu me convaincre s'ils sont en rapport direct avec la couche feutrée de la dentine proprement dite. Lorsque les tranches que l'on examine sont faites de manière á couper á angle droit les rugosités de la surface, on peut voir alors que les tubes calcifères sont rigoureusement perpendiculaires aux ondulations que le contour extérieur de la dent présente, de manière qu'ils paraissent converger vers le sommet de chaque colline et diverger du fond de chaque enfoncement qui sépare les arêtes saillantes. M. Owen a déjà donné, dans les planches 12 et 13 de son Odontographie, des figures grossies de cette structure. Mais ces figures nous paraissant peu caractéristiques, j'ai cru utile d'en donner de nouvelles. La fig. 1 présente une coupe verticale de la dent d’après sa plus grande longueur, pour montrer les différens rapports de la dentine proprement dite et de ses canaux médullaires avec la couche émaillée. La fig. 2 est une coupe horizontale de la racine, faisant voir les réseaux diversement contournés des canaux médullaires; la fig. 3 montre une tranche horizontale, prise près de la surface de la couronne, et sur laquelle on voit les ouvertures isolées des canaux médullaires montans avec leurs systèmes de tubes calcifères rayonnans qui les entourent; et fig. 4, une portion de la même coupe sous un grossissement plus considérable.

 

Les dents fossiles qui se rapprochent le plus des Cestracions, ce sont celles