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Du GENRE ACRODUS
© ETH-Bibliothek Zürich, Alte Drucke
Tab. L fig. 1
Ce genre se distingue des autres Cestraciontes que nous venons de mentionner, essentiellement par la disposition des canaux médullaires. La forme réticulée de ces canaux se prolonge dans la couronne, et, au lieu de branches montantes ouvertes dans toute leur longueur telles qu'on en voit sur la coupe perpendiculaire des dents dont nous avons traité jusqu’ici on aperçoit, chez les Acrodus, des ouvertures de canaux coupées, des canaux a demi ouverts, des mailles plus ou moins complètes, qui pourtant trahissent une certaine direction rayonnante vers la surface. Les tubes calcifères naissent des canaux médullaires et se dirigent en rayonnant vers l'extérieur; mais la disposition de ces canaux étant elle-même irrégulière, il en résulte aussi une disposition très-variable des tubes calcifères. Ce n'est que vers la surface de la dentine qu'on remarque une couche de tubes calcifères rectilignes, parallèles, verticaux á la surface, et ramifiés par branches montantes á la manière des peupliers d'Italie. Cette couche paraît en tout semblable á celle que nous avons rencontrée chez les Strophodus. Les tubes calcifères qui se trouvent au-dessous de celte couche autour des réseaux médullaires sont moins épais, moins accusés, mais plus ramifiés que ceux de la couche externe. La couche d'émail qui recouvre la dent est moins épaisse que celle des Ptychodus, mais plus considérable que celle des Strophodus, et présente dans l'intérieur de sa masse une bande de tubes calcifères très-fins et réticulés, formant une espèce de feutre; les tubes n'ont pas l'air de s'anastomoser entre eux, ni avec ceux delà dentine proprement dite, ni de s'ouvrir à l'extérieur. La ligne de démarcation entre l'émail et la' dentine est plus accusée dans ce genre que dans les précédens. Les rides de la surface ne sont pas seulement formées par l'émail: la dentine y prend aussi part. Pour tout le reste, la structure des Acrodus est tout-à-fait semblable á celle des Cestracions. M. Owen en ayant donné une description et des ligures très-complètes, nous nous bornerons á représenter ici la coupe perpendiculaire de l’A. nobilis.
Le genre Orodus, qui appartient au même groupe, n'était pas á notre disposition au moment où nous avons entrepris nos recherches microscopiques, mais il n'est pas probable qu'il diffère considérablement du genre Acrodus par la structure de ses dents.