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VI. HYBODUS POLYPRION Agass.
© ETH-Bibliothek Zürich, Alte Drucke
Vol. 3, Tab. 23. fig. l - 15
Cette espèce se trouve dans les mêmes couches que le H. grossiconus, dans le calcaire oolitique de Stonesfield, et cette dernière est de toutes les espèces connues celle qui s'en rapproche le plus. Néanmoins je ne pense pas que l'on doive les identifier. Et d'abord, un caractère qui parait à-peu-près constant dans les dents de notre H. polyprion, c'est la présence de plusieurs cônes secondaires á côté du cône principal; il y en a ordinairement deux de chaque côté, souvent aussi trois d'un côté et deux de l'autre; dans le H. grossiconus au contraire, ces cônes secondaires sont bien plus irréguliers, et nous avons vu qu'ils manquent même parfois complètement. Au reste, il règne dans notre espèce une assez grande variété á cet égard, ainsi qu'on peut s'en assurer en parcourant des yeux nos fig. 1-15. Les dents les plus petites ont le cône principal moins développé relativement aux cônes secondaires, que celles de plus grande taille. On remarque aussi que le cône principal a une tendance á se courber en arrière à mesure qu'il grandit (fig. 9, 13, 14, 15) , tandis qu'il est droit, court et gros dans le jeune âge (fig. 1, 3, 4, 6, 10) . L'un de mes exemplaires (fig. 15) présente une autre particularité, c'est d'avoir la base postérieure du cône principal hérissée de plusieurs dentelures, connue les dents des Notidanus. Je ne crois cependant pas devoir envisager cette disposition exceptionnelle autrement que comme une anomalie accidentelle, d'autant plus qu'il n'existe pas de cône secondaire du côté où se trouvent les dentelures. La surface des dents est distinctement plissée; les plis sont même très-marqués près de la base; mais ils deviennent toujours plus fins sur le haut et s'oblitèrent complètement avant d'avoir atteint le sommet. La base de l'émail est sensiblement horizontale; la racine de la dent est étroite comme celle du H. grossiconus.
Les originaux des fig. l, 2, 3, 4, 5, 6, 12, 13, 14 et 15 font partie de la collection de l'Ecole des Mines de Paris. Ceux des fig. 3 et 4 portent á l'étiquette l'indication de Stonesfield. La fig. 8 se trouve dans la collection de M. Cumberland; c'est peut-être une espèce á part. Les fig. 7, 9, 10, 11 sont copiées d’après des dessins de M. Buckland et proviennent probablement de Stonesfield.
J'en ai vu en outre des exemplaires dans la plupart des collections qui renferment des fossiles de Stonesfield.
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References for HYBODUS POLYPRION