CHIMAERA (ISCHYODON) AGASSIZII BUCKL.

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II. CHIMAERA (ISCHYODON) AGASSIZII BUCKL.

CHIMAERA (ISCHYODON) AGASSIZII Tafel40a fig. 3-4

Vol. 3, Tab. 40a, fig, 3-5. - Tab. 40 c, fig. 14-16

Syn. Chimaera Agassizii Buckl. Proc. Geol. Soc. Lond. II, pag. 206. - Agass. Tab. cit. et Fenill. pag. 102.

M. Mantell possède un maxillaire inférieur droit de cette espèce, provenant du grès vert de Maidstone, que j'ai représenté par ses deux faces, Tab. 40 a, fig. 3 et 4. La fig. 3 montre sa face interne; malheureusement le dessin est trop couché, et le bord dentaire qui est ici sur la gauche devrait être placé horizontalement. La fig. 4 montre le côté externe de cet os dans la même fausse position. Sir Philipp Egerton m'a communiqué un dessin du maxillaire inférieur gauche de cette espèce, que j'ai représenté dans sa position naturelle, Tab. 40 c, fig. 16. Cette mâchoire ressemble beaucoup par sa forme á celle de l'I. Egertoni; seulement son bord dentaire est plus uniformément échancré en avant et en arrière. L'échancrure postérieure surtout est bien moins profonde. Elle se distingue en outre par l'étendue du grand tubercule de sa face interne, qui s'étend en avant jusque vers la symphyse, ce qui rétrécit considérablement la partie rugueuse de la surface de trituration. Enfin, le bord postérieur est plus épais et s'amincit moins en se rapprochant du bord dentaire.

Cette espèce parait appartenir au type ordinaire des Ischyodon dont 1’I. Egertoni peut être envisagé comme le type. La fig. 5 de ma Tab. 40a représente un fragment de la partie antérieure du maxillaire supérieur, montrant le tubercule interne antérieur et une partie du tubercule externe et du tubercule triangulaire. Sir Philipp Egerton m'en a communiqué un autre exemplaire presque parfait, que j'ai représenté Tab. 40c, fig. 14 et 15. Cet os est proportionnellement plus long et plus étroit que le maxillaire inférieur du Ch. monstrosa ou du Callorhynchus. Sa forme est celle d'un socle de charrue, c'est-à-dire qu'il est triangulaire; son angle postérieur externe est saillant; son bord postérieur fortement échancré. La symphyse, qui est très-large et marquée de nombreux sillons obliques, mais parallèles (fig. 15) s'étend sur toute la longueur de la dent. Le bord externe est tranchant et a environ quatre pouces de long; le bord postérieur a un pouce et demi, le bord interne ou la symphyse mesure trois pouces; son épaisseur est d'environ trois quarts de pouce. Dans l'exemplaire ligure (Tab. 40c, fig. 14), on voit très-distinctement la structure dendritique de l'intérieur, par suite de l'usure de la lame émaillée. Cette structure ne s'étend pas á toute la dent, mais correspond aux points les plus saillans de la surface de trituration. Il y en a trois masses principales, l'une le long du bord externe et les deux autres le long du bord interne; elles correspondent aux saillies de la mâchoire supérieure du genre Callorhynchus, ou mieux aux protubérances de la mâchoire supérieure du genre Edaphodon de M. Buckland. Une quatrième masse ordinairement distincte paraît se confondre, dans cette espèce, avec celle du bord externe. Les masses pénètrent dans l'intérieur des mâchoires, qui sont composées d'un tissu fibreux grossier et d'apparence osseuse. Comme sir Philipp Egerton me la très-judicieusement fait remarquer, la structure de cette mâchoire se rapproche beaucoup plus de celle du genre Callorhynchus que de celle des vraies Chimères.

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