Narcine olisiponensis

Jonet, 1968


Classification: Elasmobranchii Torpediniformes Narcinidae

Reference of the original description
Jonet, S. (1968)
Notes d'Ichthyologie miocène portugaise. V - Quelques Batoïdes. Revista da Faculdade de Ciências da Universidade de Lisboa, 15(2), 233–258

Types
Narcine olisiponensis



Description:


Citation: Narcine olisiponensis Jonet, 1968: In: Database of fossil elasmobranch teeth www.shark-references.com, World Wide Web electronic publication, Version 11/2025

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Description
Original description after Jonet, 1968 [1231]:Narcine olisiponensis nov..sp. (Pl. I, figs. 7-a, 7-b, 7-c, 9, 10 et Il) Matériel: 4 petites dents recueillies au Tortonien VII-a (Caparica et Mutela) et dont la plus grande a 4 mm de longueur totale pour 3 mm de large.
La dent se compose d'une couronne émaillée et lisse formée d’une base et d’une cuspide recourbée ainsi que d’une racine fortement désaxée vers l'arrière.
La base de la couronne surplombe la racine sur tout son pourtour mais surtout à l'avant, où elle s'indine quelque peu en formant un léger bourrelet. Comme on peut l'observer dans les espèces modernes, cette base a un contour variable selon la position de la dent sur la mâchoire, Elle est généralement ovalaire avec le bord antérieur rectiligne. Cette base porte en son centre une cuspide plus ou moins longue, recourbée vers l'arrière et dépassant son bord interne. La cuspide débute au bord antérieur de la face orale et prend appui sur la moitié de la surface de celle-ci. En profil, la face externe (antérieure) de la couronne est fort convexe, surtout en son milieu, tandis que la face interne, presque droite près de la pointe, s'arrondit fortement à la base. En section, la face externe est beaucoup plus convexe que l'autre, dont elle peut être séparée par une arête bien visible. La cuspide est longue et a une pointe plus ou moins aigüe suivant la position de la dent sur la mâchoire, les dents antérieures et médianes étant les plus longues et les plus effilées.
La racine, bien développée, est reportée vers l'arrière, donc vers l'intérieur de la gueule. Oblique sur la face basilaire de la couronne, elle occupe plus des deux tiers de la partie postérieure de celle-ci et sa hauteur est d'environ un tiers de la hauteur totale. La face basilaire de la racine est divisée en deux lobes assez grands par un profond sillon qui entaille ses bords antérieur et postérieur. Chacun de ces lobes, dirigé latéralement en oblique et dont la base est légèrement concave, est verticalement divisé en deux par une petite dépression entaillant également le milieu de leur bord externe (fig. 2-b). La moitié antéro-externe de chacun des lobes déborde latéralement la face orale, à l'encontre de ce que l'on observe chez d'autres Batoïdes où, en plan, la face orale couvre toute la racine.
L'on serait tenté d'attribuer ces dents au genre Raja, dont les individus mâles de diverses espèces modernes ont des dents quelque peu semblables. Les différences sont toutefois sensibles. La couronne des dents décrites a une autre forme : plus allongée, à base plus mince, elle a une section ovalaire ou même circulaire, tandis que, chez Raja, la face antérieure de la couronne est presque plate.
Mais la grande différence réside dans la racine. Chez Raja, les deux lobes de la racine sont plus ou moins ovalaires ou en triang le à coins arrondis et leur coté externe ne déborde pas la base de la face orale. De plus, les cotés internes longeant le sillon médian sont sensiblement rectilignes et parallèles. Aux dents présentées, par contre, les deux lobes de la racine sont fortement chauf rênes vers le milieu de leur bord externe, qui déborde les Cotés latéraux de la face basilaire de la couronne. Ceci est surtout accentué aux dents médianes (Pl. 1, fig. 9). D'autre part. les côtés internes des lobes de la racine, déjà divergents dans leur partie postérieure, s'écartent de plus en plus vers l'avant (fig. 2-b).
La structure de la racine est également toute autre que celle des genus Rhynchobatus, Rhinobatus ou Dasyatis, dont la couronne est d'ailleurs bien différente.
Ces dents ne peuvent donc appartenir qu'à la famille des Torpedinidae et parmi ceux-ci, qu'au genre Narcine. Ce genre, représenté dans la nature actuelle par l'espèce Narcine brasiliensis, est peu connu à l'état fossile. O. HASSE lui attribue des vertèbres isolées rencontrées dans le Lutétien inférieur (Bruxellien) de Belgique. En 1894, O. JAEKEL a décrit un Torpédinae de l’Eocène du Monte Bolca (Italie), auquel il donna le nom de Narcine molini. Enfin, MOLIN considérait que le Torpedo () BLAINVILLE, de l’Éocène du Monte Bolca, devait être considèré comme appartenant également au genre Narcine.
Comme on le voit, le genre Narcine n'était jusqu'à présent connu que de l'Éocène. C'est la première fois qu'il est signalé au Miocène par une espèce à laquelle je donnerais le nom d'olisiponensis, du nom, latin de Lisbonne : Olisipo.
Diagnose: La base de la couronne généralement ovalaire. surplombe la racine sur tout son pourtour et porte en son centre une cuspide arrondie, assez longue, obtuse, recourbée vers l'arrière et dépassant le bord interne. La racine, reportée vers l'intérieur est divisée en deux lobes légèrement concaves par un profond sillon à bords divergents. La partie antéro-externe de la racine déborde latéralement la face orale tandis que ses faces latérales sont divisées verticalement par une petite dépression entaillant leur bord basilaire.

Remarks
shark-references Species-ID=14077;
synonym of Raja olisiponensis after Fialho et al. (2019) p. 6 [27447];


References
Jonet, S. (1968)
Notes d'Ichthyologie miocène portugaise. V - Quelques Batoïdes. Revista da Faculdade de Ciências da Universidade de Lisboa, 15(2), 233–258