Rhinobatos aff. antunesi

(Jonet, 1968)


Classification: Elasmobranchii Rhinopristiformes Rhinobatidae

Reference of the original description
Jonet, S. (1968)
Notes d'Ichthyologie miocène portugaise. V - Quelques Batoïdes. Revista da Faculdade de Ciências da Universidade de Lisboa, 15(2), 233–258

Types
Rhinobatos aff. antunesi



Description:


Citation: Rhinobatos aff. antunesi (Jonet, 1968): In: Database of fossil elasmobranch teeth www.shark-references.com, World Wide Web electronic publication, Version 05/2025

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Description
Description and diagnosis after Jonet (1968) [1231]: Je n'ai recueilli qu'une seule dent de ce genre dans l'Helvétien VI-a de Fonte da Pipa (Caparica), mais le Dr. M. TELLES ANTUNES, professeur à la Faculté des Sciences de l'Université de Lisbonne, a aimablement mis à ma disposition bon nombre de dents qu'il a eu la chance de rencontrer dans divers étages. Je l'en remercie vivement (16: Le Dr. M. TELLES ANTUNES, au cours de recherches systématiques dans le Miocène marin de Lisbonne, a recueilli un très grand nombre de dents et de fragments de Poissons. Nous espérons les lui voir décrire sous peu d'autant plus que certains éléments sont nouveaux et que d'autres proviennent d'assises à faune ichtyologique encore mal connue).
Ces dents sont fort petites et leur longueur ne dépasse pas 1,5 mm.
La couronne a sa ' orale bombée mais elle peut s'aplatir par usure fonctionnelle. Allongée transversalement, plus large que longue, elle se continue sur la face interne par une languette qui n'atteint pas le bord inférieur de la racine. Cette languette est encadrée de chaque coté par une expansion plus courte mais qui varie de longueur (0.6 à 0,85 de la languette médiane) selon, vraisemblablement, la position de la dent sur la mâchoire. Ces trois languettes sont arrondies transversalement, de même qu'à leur extrémité inférieure. La languette médiane est nettement séparée des deux languettes latérales par un sillon plus ou moins large, à travers lequel on voit la racine. La face postérieure peut se raccorder à la face orale par une petite facette triangulaire.
La face antérieure de la couronne est fort mince et oblique sur la racine. Elle surplombe cette dernière sur tout son pour - tour par un petit bourrelet émaillé et arrondi. La racine est épaisse et sa face antérieure est séparée en deux lobes par un sillon qui, peu marqué dans sa moitié supérieure. S’approfondit rapidement et se termine à son bord inférieur par une petite échancrure arrondie. La face interne de la racine est aplatie et assez longue. Le bord latéral de chacune de ses branches débute par une petite expansion arrondie pouvant dépasser le bord latéral de la face orale puis, s'inclinant fortement, venir encadrer l'échancrure provoquée par le sillon médian. Sur la face basilaire de la racine, l'on peut observer la section de ses branches (fig. 1-c), laquelle est sub-triangulaire avec les coins arrondis. Le côté central, longeant le sillon médian, est rectiligne et les deux autres sont concaves, ce qui donne un aspect trilobé à chacune des branches.
Par les expansions latérales de la couronne encadrant la languette centrale, ces dents appartiennent au genre Rhinobatus, dont c'est l'une des caractéristiques principales.
Le genre Rhinobatus est peu répandu à l'état fossile et il n'est connu que par un petit nombre d'espèces. Il a été signalé au Kimmeridgien et au Portlandien de France et de Bavière. Il existe au Crétacé d'Italie, au Turonien et au Sénonien du Liban et de Syrie, où furent rencontrés des squelettes entiers. Il apparait également à l'Eocène inférieur de Belgique, d 'Italie -·et du Maroc. Depuis lors, il ne fut plus signalé et manquaient donc les chainons liant les espèces éocènes aux espèces modernes vivant dans les mers tropicales et sous-tropicales. Cette lacune vient d'être comblée et le genre Rhinobatus a été récemment signalé dans le Miocène du Sud de la France (17: CAPPETTA, H., GRANIER, J. ù LEDOUX, J. C. -Deux faunes de Sélaciens du Miocène méditerranéen de France et leur signification bathymétrique. C. R. Som. de fa Soc. Géai. de France, fasc. 7, p. 292; séance du 6 nov. 1967, 1967).
Il faut toutefois encore signaler que E. Delfortrie (18: DELFORTRIE, E . - Les Broyeurs du Tertiaire aquitanien. Actes Soc. Linn. de Bordeaux, T. XXVIII, p. 13, Pl. XII., fig. 65, 1871) décrivit et figura une dent du Miocène supérieur de Saucats (France) qu'il attribue à un Rajidé sans aigu l’on. Cette dent, à face orale usée, présente toutefois encore la partie inférieure de deux expansions latérales de la couronne, caractéristiques du genre Rhinobatus auquel elle pourrait bien appartenir. A mon tour, je signale la présence du genre Rhinobatus dans le Miocène portugais, où il est représenté par une espèce que j'ai de plaisir de dédier au Dr. M. TELLES ANTUNES.
Diagnose: La face orale, bombée transversalement, se continu. e à la face interne par une languette nettement séparée de deux expansions latérales plus courtes. La face postérieure de la couronne peut se raccorder à la face orale par une facette triangulaire tandis que la face antérieure' surplombe l’épaisse racine par un bourrelet émaillé.

Remarks
shark-references Species-ID=5900;
synonym of Rhinobatos antunesi after Reinecke et al. (2011) p. 91 [13836];


References
Cappetta, H. (1970)
Les Sélaciens du Miocène de la région de Montpellier. Palaeovertebrata, Mémoire extraordinaire 1970, 1–139