Eugomphodus winkleri
(Leriche, 1905)
Classification: Elasmobranchii Lamniformes Odontaspididae
Reference of the original description
Les poissons éocènes de la Belgique. Mémoires du Musée Royal d'Histoire Naturelle de Belgique, 3(11), 49–228
Les poissons éocènes de la Belgique. Mémoires du Musée Royal d'Histoire Naturelle de Belgique, 3(11), 49–228
Types
Eugomphodus winkleri
Eugomphodus winkleri
Description:
Citation: Eugomphodus winkleri (Leriche, 1905): In: Database of fossil elasmobranch teeth www.shark-references.com, World Wide Web electronic publication, Version 03/2025
Description
Description after Leriche (1905), p. 118, 119 [1425]: Il existe, dans l’Eocène belge, des dents d'un Odontaspis., — que Winkler rapportait à Odontaspis gracilis L. Agassiz du Crétacé inférieur, — que Noetling regardait comme des dents antérieures de l'Otodus minutissimus de Winkler, — et qui, enfin, ont été parfois attribuées à Odontaspis Rutoti Winkler, du Paléocène (1), et à Odontaspis verticalis L. Agassiz (2).
Il est inutile d'insister sur l'invraisemblance de la détermination de Winkler.
D'autre part, on a vu précédemment (page 113), que l'Otodus minutissimus de Winkler n'était pas un Lamnidé, mais un Scylliidé. On ne peut donc s'arrêter davantage à l'opinion de Noetling.
Quant à l'assimilation de la forme éocène à la forme paléocène, Odontaspis Rutoti, elle ne semble reposer que sur un seul caractère : l'existence, chez les deux espèces, de deux denticules latéraux longs et acuminés, de chaque côté du cône principal de la couronne. Ces deux formes présentent, à côté de ce caractère commun, des différences très nettes, qui permettent de les distinguer toujours aisément. La couronne est, en général, beaucoup moins robuste dans la forme éocène que dans la forme paléocène ; elle est, en outre, complètement dépourvue, chez la première — excepté toutefois dans les dents des coins de la gueule — des épines qui, chez la seconde, hérissent la base de l'émail, à la face externe.
Enfin, il n'y a aucun rapport entre l’Odontaspis éocène et Lamna verticalis, tel que je l'interprète plus loin (page 121).
Les dents de l'espèce éocène — que je désigne sous le nom d’Odontaspis Winkleri, en souvenir de T.-C. Winkler, qui a, le premier, attiré sur elles l'attention — ont une couronne étroite, élancée, flanquée d'une paire de denticules latéraux, très longs et acérés, souvent accompagnés d'une seconde paire, plus externe, de denticules de même forme, mais plus petits. Tous ces denticules deviennent particulièrement longs et effilés dans les dents symphysaires (PI. VI, Fig. I, 2, 9) et intermédiaires (PI. VI, Fig. 5, 6). L'émail est complètement lisse sur les deux faces. Toutefois, dans les dents des coins de la gueule (PI. VI, Fig. 8), sa base présente, à la face externe, de petits plis verticaux qui, à leur extrémité, se détachent de la couronne pour former une ligne d'épines acérées.
La racine est forte, épaisse, très saillante à la face interne. Celle-ci montre un sillon médian.
Il semble exister une différence de taille entre les dents symphysaires de la mâchoire inférieure et celles de la mâchoire supérieure ; comme chez Odontaspis ferox Risso, les premières seraient légèrement plus fortes que les secondes.
Les dents d'Odontaspis Winkleri présentent une assez grande analogie avec celles d’Odontaspis ferox. Elles s'en distinguent par la forme plus trapue de leur couronne, et par le développement, plus grand, de leur racine.
Elles diffèrent d’Odontaspis cuspidata L. Agassiz: 1° par leur couronne beaucoup plus étroite, plus élancée, décrivant, dans les dents antérieures, une courbure sigmoïdale plus prononcée; 2° par la présence d'une ou de deux paires de denticules latéraux, très longs et très effilés.
Odontaspis Winkleri paraît avoir eu une assez grande extension géographique. C'est à cette espèce, en effet, que l'on doit rapporter:
1° l'une des quatre dents du London Clay qui ont été figurées par Agassiz sous le nom de Lamna (Odontaspis) Hopei. Cette dent (L. Agassiz, loc. cit., PI. XXXVII a, Fig. 29) se distingue nettement des trois autres (L. Agassiz, loc. cit., PI. XXXVII a, Fig. 27, 28, 30) par la courbure sigmoïdale très prononcée que décrit sa couronne, par ses denticules latéraux beaucoup plus développés, enfin, par sa racine plus saillante du côté interne ;
2° l'une des deux dents de l'Eocène du Maryland figurées par Eastman (Maryland Geological Survey, Eocene, PI. XIV, Fig. 1) sous le nom d'Odontaspis cuspidata;
3° enfin, comme je l'ai déjà fait observer (page 75), les dents des « Sables de Cuise » du Bassin de Paris, attribuées par Priem (3) à Odontaspis Rutoti.
Gravier de base. — Localités : Schaerbeek, Uccle (Calevoet).
Bruxellien. — Localités : Auderghem, Bruxelles, Hougaerde, Ixelles, Neder-Ockerzeel, Saint-Gilles, Saint-Josse-ten-Noode, Schaerbeek, Uccle, Woluwe-Saint-Lambert.
(1) Sous le nom d'Otodus Rutoti, l’Odontaspis éocène, dont il est ici question, figure, en effet, dans la liste des Poissons yprésiens dressée par G. Vincent et A. Rutot (Renvoi à la page 63).
(2) F. Bassani. La ittiofauna del calcare eocenico di Gassino in Piemonte, Atti della reale Accademia delle Scienze Fisiche e Matematiche di Napoli, série 2a, Vol. IX, n° 13, p. 17, 1899.
(3) F. Priem. Sur les Poissons de l’Eocène inférieur des environs de Reims. Bulletin de la Société géologique de France, 4 série, T. I, 1901, p. 483.
Description after Leriche (1905), p. 118, 119 [1425]: Il existe, dans l’Eocène belge, des dents d'un Odontaspis., — que Winkler rapportait à Odontaspis gracilis L. Agassiz du Crétacé inférieur, — que Noetling regardait comme des dents antérieures de l'Otodus minutissimus de Winkler, — et qui, enfin, ont été parfois attribuées à Odontaspis Rutoti Winkler, du Paléocène (1), et à Odontaspis verticalis L. Agassiz (2).
Il est inutile d'insister sur l'invraisemblance de la détermination de Winkler.
D'autre part, on a vu précédemment (page 113), que l'Otodus minutissimus de Winkler n'était pas un Lamnidé, mais un Scylliidé. On ne peut donc s'arrêter davantage à l'opinion de Noetling.
Quant à l'assimilation de la forme éocène à la forme paléocène, Odontaspis Rutoti, elle ne semble reposer que sur un seul caractère : l'existence, chez les deux espèces, de deux denticules latéraux longs et acuminés, de chaque côté du cône principal de la couronne. Ces deux formes présentent, à côté de ce caractère commun, des différences très nettes, qui permettent de les distinguer toujours aisément. La couronne est, en général, beaucoup moins robuste dans la forme éocène que dans la forme paléocène ; elle est, en outre, complètement dépourvue, chez la première — excepté toutefois dans les dents des coins de la gueule — des épines qui, chez la seconde, hérissent la base de l'émail, à la face externe.
Enfin, il n'y a aucun rapport entre l’Odontaspis éocène et Lamna verticalis, tel que je l'interprète plus loin (page 121).
Les dents de l'espèce éocène — que je désigne sous le nom d’Odontaspis Winkleri, en souvenir de T.-C. Winkler, qui a, le premier, attiré sur elles l'attention — ont une couronne étroite, élancée, flanquée d'une paire de denticules latéraux, très longs et acérés, souvent accompagnés d'une seconde paire, plus externe, de denticules de même forme, mais plus petits. Tous ces denticules deviennent particulièrement longs et effilés dans les dents symphysaires (PI. VI, Fig. I, 2, 9) et intermédiaires (PI. VI, Fig. 5, 6). L'émail est complètement lisse sur les deux faces. Toutefois, dans les dents des coins de la gueule (PI. VI, Fig. 8), sa base présente, à la face externe, de petits plis verticaux qui, à leur extrémité, se détachent de la couronne pour former une ligne d'épines acérées.
La racine est forte, épaisse, très saillante à la face interne. Celle-ci montre un sillon médian.
Il semble exister une différence de taille entre les dents symphysaires de la mâchoire inférieure et celles de la mâchoire supérieure ; comme chez Odontaspis ferox Risso, les premières seraient légèrement plus fortes que les secondes.
Les dents d'Odontaspis Winkleri présentent une assez grande analogie avec celles d’Odontaspis ferox. Elles s'en distinguent par la forme plus trapue de leur couronne, et par le développement, plus grand, de leur racine.
Elles diffèrent d’Odontaspis cuspidata L. Agassiz: 1° par leur couronne beaucoup plus étroite, plus élancée, décrivant, dans les dents antérieures, une courbure sigmoïdale plus prononcée; 2° par la présence d'une ou de deux paires de denticules latéraux, très longs et très effilés.
Odontaspis Winkleri paraît avoir eu une assez grande extension géographique. C'est à cette espèce, en effet, que l'on doit rapporter:
1° l'une des quatre dents du London Clay qui ont été figurées par Agassiz sous le nom de Lamna (Odontaspis) Hopei. Cette dent (L. Agassiz, loc. cit., PI. XXXVII a, Fig. 29) se distingue nettement des trois autres (L. Agassiz, loc. cit., PI. XXXVII a, Fig. 27, 28, 30) par la courbure sigmoïdale très prononcée que décrit sa couronne, par ses denticules latéraux beaucoup plus développés, enfin, par sa racine plus saillante du côté interne ;
2° l'une des deux dents de l'Eocène du Maryland figurées par Eastman (Maryland Geological Survey, Eocene, PI. XIV, Fig. 1) sous le nom d'Odontaspis cuspidata;
3° enfin, comme je l'ai déjà fait observer (page 75), les dents des « Sables de Cuise » du Bassin de Paris, attribuées par Priem (3) à Odontaspis Rutoti.
Gravier de base. — Localités : Schaerbeek, Uccle (Calevoet).
Bruxellien. — Localités : Auderghem, Bruxelles, Hougaerde, Ixelles, Neder-Ockerzeel, Saint-Gilles, Saint-Josse-ten-Noode, Schaerbeek, Uccle, Woluwe-Saint-Lambert.
(1) Sous le nom d'Otodus Rutoti, l’Odontaspis éocène, dont il est ici question, figure, en effet, dans la liste des Poissons yprésiens dressée par G. Vincent et A. Rutot (Renvoi à la page 63).
(2) F. Bassani. La ittiofauna del calcare eocenico di Gassino in Piemonte, Atti della reale Accademia delle Scienze Fisiche e Matematiche di Napoli, série 2a, Vol. IX, n° 13, p. 17, 1899.
(3) F. Priem. Sur les Poissons de l’Eocène inférieur des environs de Reims. Bulletin de la Société géologique de France, 4 série, T. I, 1901, p. 483.
Remarks
shark-references Species-ID=9039;
synonym of Odontaspis winkleri after Ebersole et al. (2019) p. 52 [27789];
shark-references Species-ID=9039;
synonym of Odontaspis winkleri after Ebersole et al. (2019) p. 52 [27789];
References
Die Neoselachier der Paleokaribik (Pisces: Elasmobranchii). Courier Forschungsinstitut Senckenberg, 119, 1–102

Die Neoselachier der Paleokaribik (Pisces: Elasmobranchii). Courier Forschungsinstitut Senckenberg, 119, 1–102