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XIII. HYBODUS MOUGEOTI Agass.
© ETH-Bibliothek Zürich, Alte Drucke
Vol. 3, Tab. 24, fig. 7, 8, 11, 12, 14, 16 (sous le nom de H. plicatilis) .
Ces dents que j'avais d'abord envisagées comme appartenant á la mâchoire du H. plicatilis, doivent constituer une espèce á part, d’après ce que j'ai pu déduire d'une étude comparative plus récente. Nous avons vu que c'est un caractère des dents du H. plicatilis, d’ètre grèles et d'avoir surtout le cône principal très-élancé. Les dents du H. Mougeoti sont plus massives et le cône principal, bien que parfois très-long, est bien moins acéré. Mais ce qui nous a paru constituer un caractère plus important, c'est que la base de la couronne, au lieu d’ètre droite et horizontale, comme dans le H. plicatilis, est au contraire fortement échancrée. Enfin, une autre circonstance qui nous empêche aujourd'hui d'identifier ces deux espèces, c'est que les dents du H. Mougeoti, que j'avais prises pour des dents postérieures du H. plicatilis, sont en général plus grandes que celles du véritable H. plicatilis; ce qui ne pourrait s'expliquer qu'en admettant que dans les grands individus (H. Mougeoti) les dents postérieures se seraient seules conservées, et dans les petits individus (H. plicatilis) les dents antérieures; or cela n'est nullement vraisemblable. Nous aimons mieux en conclure que les dents que nous désignons maintenant sous le nom de H. Mougeoti, proviennent d'une espèce beaucoup plus grande que le H. plicatilis, quoique probablement assez voisine de cette dernière.
Les plis de l'émail sont très-distincts, quoique en somme et relativement á la grandeur des dents, moins accusés que dans le H. plicatilis. Ordinairement ils ne s'étendent que jusqu’à la moitié du cône principal; le sommet est presque toujours lisse, du moins dans les grands exemplaires. Les cônes secondaires contribuent á donner á la dent sa forme irrégulière, car ils ne sont ni d'égal nombre ni d'égale forme sur les deux côtés. Le côté postérieur qui est le plus long les a ordinairement plus développés que le côté antérieur.
Parmi les exemplaires figurés, il y en qui sont évidemment du milieu et de l'avant de la mâchoire (fig. 14 et 16) , tandis que d'autres, dont le cône principal n'est encore qu'imparfaitement développé, étaient sans doute implantées sur l'arrière des mâchoires (fig. 7, 8, 11, 12) .
La plupart des exemplaires connus ont été trouvés par M. Mougeot dans le Muschelkalk de Lunéville: aussi me fais-je un plaisir d'en dédier l'espèce á ce savant distingué á qui la paléontologie doit des services non moins éminens que ceux qu'il a rendus á la botanique.
Fig. 7 et 8 représentent deux dents postérieures de la collection de M. Mougeot.
Fig. 7' est la dent de fig. 7, grossie considérablement.
Fig. 7" est encore cette même dent, sous le même grossissement, vue en dessus.
Fig. 11 et 12 sont deux dents postérieures, du Muschelkalk d'Allemagne, dont les dessins m'ont été communiquées par M. Bronn.
L'original de fig. 14 se trouve dans la collection de M. Mougeot.
Fig. 16 est une dent antérieure, du Muschelkalk de Schwenningen, du cabinet de M. Bronn á Heidelberg.
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